Pourquoi la constipation est le mal le plus répandu en prison ?

Jean-Marie Delarue est le le contrôleur général des lieux privatifs de libertés.
Nommé en mai 2008, il vient de rendre son rapport une fois de plus accablant sur l’état de nos prisons.
Il passait à la radio l’autre matin et je vous ai extrait quelques perles.
La première concerne les soutien-gorges qui sont systématiquement ôtés aux personnes qui sont incarcérées car ils représentent une menace à la sécurité.
L’absurde est au rendez vous !

soutien-gorge

Passons maintenant à une question passionnante: En quoi les citoyens “hors des murs” que nous sommes sont responsables de l’état des prisons

prison-citoyen

Un auditeur répond à la même question en termes plus directs, qui ne sont pas sans rappeler certaines propositions d Eclos pour punir les pédophiles.

tortionnaire-patente

Je trouve ce point de vue d’une grande justesse. On a les prisons qu’on mérite.

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Bien public, bien privé

Encore un extrain d’article que je trouve très interessant.

http://www.alternatives-economiques.fr/les-mots-du-developpement-durable_fr_art_47_4868.html

Lorsque l’être aimé se montre volage, son amour pour vous diminue. Mais lorsque la mère donne naissance à un nouvel enfant, son amour pour le précédent ne se réduit pas. C’est toute la différence entre bien privé et bien public: le fait de partager avec un autre la même affection réduit mon bonheur (ou mon utilité, dans le jargon des économistes) dans le premier cas, mais pas dans le second. La paix est un bien public parce que le fait pour moi d’en jouir ne réduit en rien la capacité des autres à en bénéficier aussi; la voiture est un bien privé parce que je roule d’autant mieux qu’il y a moins de voitures.

Le bien public est non rival – le fait que l’autre en bénéficie ne réduit pas mon utilité – et non exclusif – le fait de partager le même bien n’en réduit pas la qualité et l’intérêt. Le climat est un bien public, tout comme la biodiversité, une monnaie commune et stable, l’urbanisme, la formation ou l’Etat de droit. Mais ces biens publics ne tombent pas du ciel: ils résultent de règles, d’efforts, de compromis, d’interdits ou d’obligations, dont la justification est précisément qu’ils engendrent des effets bénéfiques pour tous.

Hélas, les biens publics mondiaux ont du mal à émerger ou à être préservés lorsqu’ils existent et sont menacés (la biodiversité, le climat…), parce qu’il n’existe pas de gouvernement mondial. Il faut donc s’en remettre à la sagesse des hommes et des institutions internationales, publiques ou privées. Ce qui, on le constate tous les jours, n’est pas gagné, car chaque groupe ou chaque nation, dans cette affaire, tend à refiler aux autres la charge de l’effort, de la contrainte ou des obligations.

Le monde des systèmes et des supersystèmes cognitifs. Conflits et coopérations. Vers le post-humain.

Encore un super article passionnant avec pleins de concepts indispensables à une vision lucide du monde. La totalité en deuxième partie.

Le modèle de soi qui donne à un système cognitif toute sa puissance compétitive est différent. Il est doté d’une propriété qui lui ouvre au moins virtuellement des possibilités innombrables, celle de pouvoir contribuer à la formulation d’hypothèses s’affranchissant des expériences précédemment vécues par le système. C’est précisément en cela que réside la capacité du système cognitif, non pas de s’affranchir des déterminismes, mais de faire des hypothèses ne tenant pas compte des déterminismes déjà expérimentés et mémorisés.

Le fait que le modèle du soi propre au système cognitif échappe aux déterminismes linéaires et puisse formuler des hypothèses sur un mode presque aléatoire permet au cerveau d’abord, au corps tout entier du système cognitif ensuite, de se comporter dans le monde réel en machines à inventer. Le bénéfice en terme de compétitivité de l’émergence d’une telle propriété a été immédiat. Le cerveau du système cognitif, enrichi par le modèle (imaginaire ou halluciné) d’un soi pouvant librement imaginer de modifier le monde afin de le transformer a priori, est devenu un compétiteur redoutable à l‘égard des systèmes non cognitifs qui n’évoluent que beaucoup plus lentement et le plus souvent a posteriori seulement d’un évènement perturbateur.

Ces deux petits extraits m’ont poussés à la réflexion suivante : l’avantage de l’espèce humaine sur toutes les autres formes de vies connues est sa double capacité à transmettre un savoir sous forme de traditions et de remettre en question à chaque génération ces mêmes traditions. Ces deux facultés qui s’opposent et se complètent, la nouveauté devenant la tradition de la génération suivante, assurent une adaptation permanente des humains à leur milieu, même s’ils sont la cause des boulversements de leur environement.

Les systèmes cognitifs assemblés en SSC (super systèmes cognitifs) ont très vite, nous l’avons indiqué précédemment, exporté sur des réseaux de supports physiques externes à eux un certain nombre de représentations du monde, construites initialement dans les cerveaux des systèmes cognitifs individuels et s’étant révélées efficaces pour contribuer à la survie de ces systèmes. C’est ce mécanisme qui a donné naissance aux mémoires sociales les plus variées, depuis les mythes jusqu’aux programmes éducatifs enseignés dans les écoles. Si les contenus de ces mémoires ont été conservés et améliorés, ce n’était pas par ce qu’ils étaient vrais dans l’absolu (notion qui n’a pas de sens dans l’approche retenue ici) mais parce qu’ils étaient les plus propres à faciliter la survie des groupes et des individus qui s’y référaient. C’est ainsi que les mythes fondateurs, croyances religieuses et superstitions diverses sont apparus et ont continué à se développer du fait des références utiles à la survie qu’ils apportent aux systèmes cognitifs individuels et aux SSC. Ceci en dépit du fait que ces mythes, au regard des critères de la scientificité que nous allons présenter ci-dessous, ressemblent à des “mensonges ” ou tout au moins des illusions.

J’aime beaucoup cette explication de l’utilité des illusions! Cela parrait effectivement tellement logique!

Les contenus des mémoires scientifiques ne sont pas plus « vrais » au sens ontologique que ceux des mémoires mythologiques. Ils sont seulement plus efficaces puisqu’ils représentent la globalisation réutilisable par tous d’un nombre considérable d’expériences « réussies ». Autrement dit, ils contribuent à construire un monde que l’on pourrait dire scientifique ou rationnel qui se superpose au monde naturel et qui le modifie en permanence dans la mesure où la machine à inventer des SSC continue à fonctionner sur le mode de la production de contenus scientifiques.

J’ai envie de me revendiquer comme un représentationiste! Il n’existe pas de réel en soi. Seulement des représentations créées à partir de nos perceptions. On invente un modèle du monde qui nous sert d’environement d’interaction. Et l’on revoit ce modèle à chaque fois que nécessaire pour qu’il colle à à nos sensations. Ce processus nous permet de nous optimiser et améliorer nos chances de survie.

Les systèmes cognitifs sont en compétition les uns avec les autres. En simplifiant on dira qu’une première lutte pour la survie oppose les SSC scientifiques aux SSC privilégiant des représentations mythologiques. Vu l’efficacité des représentations scientifiques, on pourrait penser que les premiers l’emporteront inévitablement sur les seconds. Mais les connaissances scientifiques, bien qu’étendues, ne peuvent suffire à répondre à toutes les questions que les cerveaux des systèmes cognitifs se posent sur le monde. Donc, au sein même des SSC scientifiques persistent avec succès des représentations mythologiques dont s’inspirent beaucoup d’individus. Elles sont transmises tout naturellement par les langages, qui sont les vecteurs, non seulement des contenus de communication scientifique, mais de la prolifération d’entités informationnelles réplicantes n’ayant rien de particulièrement rationnel et que l’on désigne par le terme de mèmes.

Mais il y a un défaut à ce processus d’optimisation. Notre besoin d’avoir un modèle qui répond à toutes les questions nous pousse à croire à n’importe quoi plutot que d’admettre notre ignorance. C’est tellement simple et évident comme explication du fait religieux! Renforcé par notre mimétisme sociale, la modélisation a ses défauts qui vont à l’encontre de l’efficacité.

Par ailleurs et surtout, les corps et cerveaux des individus ou systèmes cognitifs individuels qui se regroupent au sein des SSC scientifiques ne sont pas entièrement dédiés à la construction de représentations scientifiques du monde. Quand il s’agit de corps biologiques (et non de corps artificiels), leurs héritages génétiques provenant de millions d’années d’évolution les laissent sensibles à des motivations qui peuvent venir en contradiction avec la rationalité scientifique (par exemple la défense exacerbée du territoire et la haine de l’autre considéré comme un rival). Au sein même de ceux des SSC que l’on pourrait globalement considérer comme des sociétés scientifiques ou technoscientifiques, les contenus de mémoire mythologiques réactivés en permanence par des héritages génétiques ou épigénétiques persistants depuis le fond des âges peuvent être bien plus nombreux que les contenus de mémoire provenant de la construction scientifiques. Les SSC à ciment principalement traditionaliste ou mythologique, dont certains sont aussi en partie des SSC scientifiques, sont finalement aussi puissants, en termes d’affrontement physique, que les SSC à ciment principalement scientifique. L’issue des conflits darwiniens pour la survie qui les oppose n’est donc pas prévisible.

C’est tellement vrai! Quand on voit de grands scientifiques de renom qui font appel au spiritualisme, à dieu ou même l’âme pour expliquer ce qu’ils échouent à comprendre, on voit bien à l’oeuvre ce mécanisme de modélisation.

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La meilleure des polices…

Petit morceau entendu aujourd’hui sur France-inter dans l’émission “là bas si j’y suis”.

J’ai trouvé ça très fort et très intelligent. Le groupe s’appelle “la rumeur” je ne le connaissais pas.

Je ne résiste pas à l’envie de citer les paroles :

La meilleure des polices
ne porte pas l’uniforme
Double ,triple, trouble,
incolore, informe.
Elle s’imisce en tout.
Se mêle de tout.
Se ressent partout.
Central, sans bruit.
Sans rien d’écrit,
sans aucun parfum de la moindre gachette.
Parfois même avec des talents de poète.

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Êtes-vous un vieux con?

Une super émission passionante sur la vie privée, facebook, les fichiers des rg, big-brothers, bref tous ces sujets qui animent nos discutions!
Faut-il burkaniser facebook? 🙂

http://www.franceculture.com/emission-place-de-la-toile-jean-marc-manach-pour-son-livre-la-vie-privee-un-probleme-de-vieux-cons-2

1 – gestapedia 1-Gestapedia : L’aristocratie qui avait accès à la liberté d’expression ne supporte pas que la populace ait désormais accès à la liberté d’expression grâce à l’internet.
2 – burka numerique 2-La burka numérique : liberté d’expression et liberté sexuelle.
3 – La vie sociale sur facebook 3-La vie sociale sur facebook: vie privée ou vie publique?
4 – Liberté d’expression réelle 4-Liberté d’expression réelle : grâce à l’internet.
5-Sexteen 5-Sexteen : le portable entre dans les pratiques sexuelles des jeunes.
6-Libération sexuelle 6-Libération sexuelle : les vieux cons ont peur.
7-Pedopornographie 7-Pedopornographie : les vrais coupables.
8-Les marchants de données personnelles 8-Les marchants de données personnelles.
9-Diabolisation d’internet 9-Diabolisation d’internet : quedalle!
10-Internet est la solution 10-Internet est la solution.
11-la lecture de la semaine 11-la lecture de la semaine : la lecture sur écrant nous nourri.
12-le droit à l’oubli 12-le droit à l’oubli : 34 millions de français fichés avec 80% de fiches en erreur…
13-La video surveillance 13-La video surveillance : 70% du budget va dans la vidéo surveillance : le metro pourrait etre gratuit avec le budget de la video surveillance…
14-Filme avant la naissance 14-Filme avant la naissance : regarde comme je suis beau.
15-La sousveillance 15-La sousveillance : ce n’est pas big brother qui cherche lui à controler la pensée.
16-Le hacking 16-Le hacking : pour garder le control.
17-La CNIL 17-La CNIL : on lui a coupé les ailes en 2004.
18-Raymond Forni 18-Raymond Forni : une démocratie existe à partir du moment où il y a la possibilité de frauder.

COMMENT JE DEPENSE MON ENVELOPPE DE FRAIS PARLEMENTAIRES

C’est ainsi que je pourrai parler, dans quelques années, une fois devenu député …

5838 euros net plus tous les avantages liés à la fonction ce qui porte à une rétribution globale autour des 13000€ avec pour 5 ans de cotisation, 5 ans offerts pour la retraite…

J’ai 40 ans, le temps de m’y mettre et je serai un retraité à l’aise financièrement…

Dans ma société (PME de 10 personnes), le dernier DG etait rémunéré environ 10000€ avec des objectif à atteindre …

Sur le blog de René Dosière (député PS), le sus cité y explique comment il dépense ‘son enveloppe’ et comment une quantité d’argent publique finit dans la poche d’une minorité … report?

Le poste me plait bien. Si une place de député se libère … je suis preneur !

Débat citoyen + nuit à l’école

Vous n’etes pas sans savoir que nous avons déjà eu quelques journées de grêve pour s’opposer aux reformes proposées par notre actuel ministre de l’éducation.

Même si ce mouvement m’a déjà couté quelques jours de congés et autres tracas, je soutiens ce mouvement et je trouve géniale la dernière initiative associée à ce mouvement.

Cette initiative consiste à reunir enseignants, parents et enfants pour une soirée conviviale avec un débat sur l’éducation. Pour que l’ensemble reste festif , c’est l’occasion d’un repas pris en commun et pour les plus aventuriers la possibilité de dormir sur place !!!!

Pour en savoir plus : le site

Le meilleur système éducatif d’ europe

L’ école comme on la rêve:

  • Participation de chacun à son rythme
  • Développement de l’enfant avant l’acquisition de connaissances.
  • Le but est d’apprendre l’autonomie
  • L’enfant choisi sont rythme de travail
  • Apprentissage de l’autodiscipline
  • Suivi individuel de l’élève
  • Pas de redoublement , pas de notes
  • bilingue de base

Le reportage de 13 minutes, un peu dithyrambique, vaut quand même le coup d’être écouté.

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