La cyber-guerre: Mythe ou réalité ? (1 Partie)

Je suis tombé sur un reportage diffusé sur Arte sur la cyber-guerre dramatiquement intitulé.

“La Guerre invisible “

Le cinéma américain nous a depuis une dizaine d’années “formé” sur ces sujets. Nous sommes familiers de la NSA , d’échelon et de tout ces satellites et autres bijoux technologiques qui permettent de traquer, au fin fond de sa cachette,  l’infâme terroriste ou le vertueux citoyen, suivant le scénario.

Ce reportage démontre que la cyber-guerre n’est pas que le produit de l’imagination des scénaristes d’Hollywood, elle a réellement commencé, en mai 2007, en Estonie.

A époque, un groupe soutenant Vladimir Poutine, attaque la république ex-soviétique d’Estonie. Ils lui reprochent d’avoir déboulonné une statue d’un soldat de  l’Armée rouge. Pour son malheur  l’Estonie est un des  pays les plus connectés du monde. Les estoniens font absolument tout par internet.
Les russes paralysent les sites officiels, bancaires, etc.
Pour ce faire, ils piratent des ordinateurs, partout dans le monde, dans plus d’une centaine de pays, se constituent un “réseau zombie”. C’est la technique du “botnet“.
Les grands pays sont surpris par l’efficacité de l’attaque et réalisent leur vulnérabilité.
Toutes les nations soucieuses de leur défense investissent massivement dans ce nouveau domaine comme on peut le voir dans cette courte vidéo sur l’ OTAN

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Liberté, égalité, musique !

Le rapport de la mission Olivennes se nourrit d’abord d’un échec. Celui de la loi DADVSI qui, face aux incertitudes liées à l’élection présidentielle, s’est révélée parfaitement inapplicable.

Envoyer des P2Pistes en prison en pleine campagne électorale, ou les condamner à 300 000 euros d’amende, voilà qui aurait fait tâche. Vouloir dépénaliser le monde des affaires d’un côté, et se montrer intraitable avec le menu fretin qui télécharge de la musique « illégalement » sur Internet de l’autre, risquait de donner l’image d’une France paternaliste et autoritaire, économiquement libérale et politiquement conservatrice, surtout en rupture avec ses propres Lumières, qui a renoncé à se distinguer et à éclairer les autres en explorant de nouvelles voies, et préfère servir la soupe aux riches et vilipender les pauvres, comme pour mieux se plier à l’équilibre d’un monde dominé pour une grande part par des puissances économiques et financières. De quoi faire perdre les élections à la droite.

La gauche, elle, est totalement passée à côté du sujet pendant la campagne. Ce qui lui a probablement coûté l’élection. Elle n’a pas su mettre le doigt sur le symbole fort sous-jacent à cette question des échanges de pair à pair, qui sont la manifestation de la nature foncièrement libertaire des réseaux. Quel en était l’enjeu ? La fondation d’une nouvelle société de l’information à visage humain, la définition d’une nouvelle citoyenneté et de nouvelles libertés publiques, de nouvelles formes de démocratie directe et d’un nouveau contrat social plus libertaire et mieux adapté aux nouvelles sociétés en réseau.

Dans le cas de la gauche, il importait surtout de ne pas se mettre à dos les artistes et le monde de la culture, de ne pas aborder un sujet qui fâche et divise les Français de part et d’autre de l’échiquier politique. En s’en tenant à cette mise sous silence, fruit d’un consensus mou avec la droite, elle est passée à côté du véritable enjeu de cette élection, faisant la preuve de son manque de courage politique et de son absence de conviction et de vision.

Des oligopoles en butte à la “libéralisation” des réseaux

Une fois Nicolas Sarkozy élu – et Dieu sait que toute une gent discographique s’est pressée autour de lui pendant la campagne
présidentielle, affichant sans la moindre pudeur son soutien manifeste au candidat de l’UMP -, il devenait urgent, pour un certain nombre d’oligopoles, que soient adoptées de nouvelles règles répressives beaucoup plus efficaces contre la « libéralisation » sauvage des pratiques de la société civile en réseau, applicables à grande échelle et de manière plus massive, et plus à même que la loi DADVSI de protéger leurs intérêts et de conforter leur position dominante sur les marchés des produits dérivés de la culture.

Le travail de la mission Olivennes n’avait pas d’autre objectif. Et vu le manque d’imagination dont elle a fait preuve, par ailleurs, pour déterminer comment favoriser le développement de nouveaux modèles économiques et la multiplication d’offres de musique en ligne accessibles à tous, elle n’aura pas d’autre résultat.

Face à ce qu’on nous présente souvent comme de détestables métastases de Mai 68, on applique finalement de vieilles recettes politiques héritées du XIXième siècle, qui conjuguent le même positivisme béat et le même autoritarisme masqué. Pour aboutir à quel résultat ? L’introduction d’une surveillance accrue des nouveaux modes d’échange en réseau, au détriment de la protection de la vie privée, de l’exception culturelle et d’un certain nombre de libertés publiques. Au détriment de la démocratie, en somme. Il s’agit d’une vraie rupture, certes… avec les valeurs de la Révolution française.

“Liberté, égalité, gratuité”

Il n’est pas anodin qu’au même moment, ceux qui réfléchissent à contre-courant de cette regrettable évolution voient leur pensée atteindre une certaine maturité. Ainsi ai-je trouvé très salutaire de recevoir, le jour même où la mission Olivennes rendait son rapport public, un essai de Philippe Axel préfacé par Jacques Attali et paru aux Editions Pearson / Village mondial, sous le titre « La révolution musicale », dont le sous-titre claque comme un drapeau au vent : « Liberté, égalité, gratuité ».

L’essai de Philippe Axel est salutaire à plus d’un titre. D’abord, il offre avant tout le point de vue d’un artiste, non pas celui d’un artiste établi, qui a tout à gagner à défendre le respect de l’ordre marchand établi, mais celui d’un citoyen ordinaire qui a fait le choix de développer des activités artistiques dans le domaine de la musique, l’effort de parvenir à une certaine excellence dans l’exercice de son art, et qui porte un regard très critique sur l’environnement économique de cet art, sans que sa réflexion ne se laisse à aucun moment polluer par la frustration qui pourrait être la sienne de ne n’être toujours pas parvenu au firmament de la notoriété.

Philippe Axel nous fait pénétrer dans les arcanes de l’industrie phonographique, nous dresse un portrait de la face cachée du disque, sans céder ni au ressentiment ni à la démagogie. Son ouvrage est d’une clarté et d’une limpidité exemplaires, d’une grande honnêteté intellectuelle, et c’est ce qui fait la force du message qu’il délivre.

Avant même que la mission Olivennes n’ait rendu son rapport, l’auteur écrit dans sa conclusion, dans un éclair de clairvoyance : « Il existe un risque réel que le marché soit tenté d’utiliser sur la Toile des méthodes totalitaires fondées sur la surveillance afin de maintenir une rareté artificielle de biens non rivaux et donc, abondants par nature. La culture laissée uniquement au marché dans le cadre d’une société de contrôle par le marketing et la surveillance, entraînerait un risque majeur de disparition de la sincérité des œuvres. Il en résulterait un mal de vivre profond, créant une société désespérée et favorisant les attitudes suicidaires et extrémistes. »

L’exception culturelle bafouée

Dans la bouche de Philippe Axel, ou plutôt sous sa plume, la « gratuité » n’est pas un gros mot, ni un vain mot. Elle est l’essence même de l’idée d’exception culturelle, qui veut que la culture soit d’abord, en se fondant sur des valeurs d’échange et de partage, source de création de lien social, avant de donner lieu, ce qui n’est pas antinomique, à une marchandisation de ses produits dérivés.

Il ne fait pas de la gratuité un dogme, et la considère plutôt comme une vertu de l’art et de la culture, qu’il est essentiel de préserver. Il n’oppose pas plus la culture au marché, ni le gratuit au payant, l’un se nourrissant abondamment de l’autre. Il explore simplement les nouveaux « transferts de ressources » qu’il serait nécessaire d’organiser et de réguler, entre les acteurs du marché qui profitent à plein tube de la libre circulation des œuvres de l’esprit sur Internet (FAI, fabricants de hardware, etc.) et les industries de la création.

Ces transferts de ressources pourraient prendre différentes formes, s’effectuer selon différentes modalités qui restent à imaginer, à étudier et à discuter. Autant dire que la commission Olivennes est complètement passée à côté de cet enjeu. Qu’à trop céder à une certaine forme de pragmatisme très en vogue par les temps qui courent et très politiquement correcte, en définitive, elle en oublie de remettre un peu d’imagination au pouvoir, ce qui en matière de culture, laisse cruellement à désirer. Certains agitateurs culturels n’agitent plus grand-chose.

Une “révolution musicale” porteuse de fraternité

Dans le sous-titre de son livre, Philippe Axel fait figurer la gratuité au frontispice de la République en lieu et place de la fraternité. Dans le titre de cette note, je préfère y faire figurer la musique. L’une comme l’autre (musique et gratuité) créent du lien social et sont source de fraternité. C’est peut-être ce qui manque le plus à notre société aujourd’hui, et ce dont est le plus porteur « la révolution musicale » à laquelle Philippe Axel consacre son essai.

Un espoir fondamental, alors que toutes les mesures liberticides préconisées par la mission Olivennes pour juguler les échanges de musique entre particuliers, mêmes si elles atteignent leur objectif, ne parviendront pas à faire remonter les ventes de disques d’un iota, j’en mettrais presque ma main à couper.

Allons enfants de la musique, le jour de gloire est peut-être arrivé ! Si d’aucuns cherchent à refonder la nation…

http://www.zdnet.fr/blogs/2007/11/26/liberte-egalite-musique-/?xtor=EPR-100

HADOPI expliqué à celles qui n’y travent rien …

Libération a publié hier une vidéo postée sur YouTube par un internaute Jamian15 (Voir ci-dessous), qui pose la question de la loi Création et Internet par rapport aux réseaux P2P décentralisés comme Kademlia, que connaissent bien les utilisateurs d’eMule, et où l’auteur imagine que des agents assermentés par les ayants droit fassent circuler des listes inventées d’adresses IP. Dans le forum de Libération, l’auteur imagine que « d’aucuns diront que cette vidéo offre une vision pessimiste, pour ma part, je crains que cela n’arrive réellement. J’espère sincèrement me tromper cependant… » Le débat sur la valeur de l’adresse IP comme moyen de repérer les internautes soupçonnés de téléchargement illégal n’est pas près de s’arrêter, on dirait.

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Management 2.0

Management 2.0 : Wikio, l’entreprise sans murs
[ 10/04/08  – 14H48  Enjeux-Les Echos   ]
Pierre Chappaz, patron du portail d’information Wikio, est un adepte convaincu du télé-travail et du management à distance. Un management dit “2.0”, moins hiérarchique, qui prend mieux en compte l’individu, s’appuie sur des pratiques collaboratives et exploite les technologies de la communication.  
Entretien : Comment manager plus de 30 personnes réparties dans toute l’Europe depuis les bords d’un grand lac européen, un hall d’aéroport ou un web café californien ? Quels profils embaucher ? Et comment concilier vie professionnelle et vie privée ? Pierre Chappaz répond à Anne-Laurence Fitère : personnalité reconnue de l’Internet, après avoir créé Kelkoo en 1999, il a lancé et dirige le portail d’information Wikio, tout en soutenant d’autres entreprises et projets.

Durée vidéo: 10min40

http://www.lesechos.fr/management/video/300256093.htm

« Linux : le journal d’un novice »

On aime ou on n’aime pas… je trouve ca toujours intéressant d’avoir les impressions de non-informaticiens sur la gué-guerre MSWin/Unix …

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« Tout a commencé avec la commande d’un ordinateur portable destiné principalement à surfer sur Internet. Ça faisait quelque temps déjà que je voulais m’essayer à Linux, j’ai donc choisi de me lancer à cette occasion. Au moment d’ouvrir le carton, je me suis dit que ce serait rigolo à raconter, cette découverte. »

Voilà comment l’idée est venue à Erwan Cario, rédacteur en chef de la chaîne Ecrans.fr du site de Libération, de raconter sa plongée l’été dernier, du 18 juillet au 6 août, dans l’univers du logiciel libre, par le biais d’Ubuntu. A l’époque, ce journal d’un néo-linuxien avait vite trouvé son public.

Un an plus tard, « à la demande générale d’un lecteur », Erwan Cario a choisi de permettre le téléchargement de l’intégralité des épisodes publiés sur Ecrans.fr. Le document en PDF fait 43 pages. « Il y manque une chose importante : les commentaires », prévient son auteur.

Télécharger « Linux : le journal d’un novice »

L’original avec les commentaires:

http://www.ecrans.fr/+-le-journal-d-un-novice-+.html?page=journal


c’est celles qui en conaissent le moins qui en parlent le mieux …

Non c’est sûr, notre ministre de la culture, Christine Albanel, n’est pas une nerd

Pourtant elle avait mis sa démission en jeu pour l’adoption de la loi Hadopi qui aura à charge de suspendre l’abonnement internet aux internautes coupables de piratage dès 2010. Heureusement pour elle, et malheureusement pour nous internautes, la loi a été votée, donc la ministre reste en fonction.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que niveau ordinateur elle en connait un rayon…

Le culte des amateurs

Andrew Keen, , a publié début juin un brûlot, The Cult of the Amateur. Le sous-titre s’avère on ne peut plus clair : Comment Internet tue notre culture.

Dans un article publié en février 2006 dans The Weekly Standard, il partait en guerre contre le Web 2.0 en écrivant que le «grand mouvement utopique de notre ère contemporaine a son siège dans la Silicon Valley»

Voir l’article complet sur Libération.fr .

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Alors qu’il y a un salon français de promotion de ces technologies du web , il aura suffit qu’elle se fédérent sous ce fameux nom passe partout de “web 2.0” pour déclencher la polémique…

PS: Si vous vous sentez l’âme d’un geek, faites un tour sur la chaîne techno, c’est épatant!

Internet rend-il bête ? (bis) version audio

Cerveau d'internaute
Cerveau d'internaute

Le livre de Nicolas Carr décrit bien les effets néfastes de l’usage excessif  d’Internet sur notre aptitude à lire des livres de plus de dix pages sans images !

Pour le cas où vous seriez déjà atteint par ces premiers symptômes et envisagiez de reporter à une date ultérieure(1) ,non encore fixée, la lecture du précieux ouvrage, j’ai une solution.

Je vous propose ici,  non pas d’écouter une version audio du livre, mais plutôt de prêter une oreille attentive à cet extrait de l’émission “La tête au carré” qui lui a été consacrée ce midi.

Tete_carre_nicolas_carr (32′)

Quelques repères :

  • (7′ 50”) Le vocabulaire d’internet est celui du monde réel, des mots qui datent d’avant internet. C’est notre moyen d’ aprenhender le virtuel
  • (9’30”)L’homme  a déjà du s’ adapter dans le passé à un phénomène nouveau : la lecture. Certaines zones du cerveau ont dû être “recablées” pour s’adapter à cette nouvelle activité.
  • (14’30”) Comme pour la lecture notre cerveau va peut être s’adapter au multimedia, même si pour l’instant les effets sont encore négatifs.

Source : La tête au carré (France inter)

(1): Aussi désignée par la savante expression “ grecques” (sic)