Tranches de vie d’un vrai salaud

Javais adoré la serie américaine “Profit” qui mettait en scène un anti héro parfait sous la forme d’un trader sans scrupules.
Ce n’etait qu’un serie !
Ce reportage d’ Arte raconte la vie d’un vrai raider franco américain Guy Wyser-Pratte.
Ce type vit avec une morale assez différente de la notre …
Il se présente comme un simple défenseur des actionnaires dont il ne fait que défendre les droits maltraités par des dirigeants incompétents.
Ancien officier des marines il hait les faibles. Quand il etait petit , il regnait une discipline toute prussienne à la maison.

“L’Allemagne , la France et l’Italie sont les trois derniers pays communistes d’Europe. Il y règne encore cette mentalité d’assisté….”

“En France les employés ont la semaine de 35 heures, tout le monde s’en fiche. Ils partent en vacances le reste de la semaine …”

Son nouveau projet c’est le marché des vieux en Allemagne …
Sa femme d’origine allemande , a appris le “sens du travail”, elle rêve à un renouveau de l’Allemagne (!!!!).
Le reportage

Attention ce n’est disponible que quelques jours.

La dette publique (suite)

Si vous n’avez pas encore regardé la vidéo postée par Sushi (ici), vous n’avez pas d’excuse.
Faudra pas dire ensuite que vous ne saviez pas …

Si maintenant vous voulez aller un tout petit peu plus loin je vous propose une vidéo plus approfondie qui traite du même sujet.
Ce n’est pas le travail d’un dangereux crypto-gauchiste révolutionnaire mais d’un trader 😉

Retrouvez la suite sur le site : http://www.tradingetanalyse.com/

Les relations sino-americaines – proprietaire/locataire ?

La Chine vient de passer devant le japon comme la deuxième économie mondiale. Pour combien de temps ?

Hu Jintao

landlord = proprietaire

Pour avoir le point de vue des chinois eux même: Article en français du quotidien du peuple

Sinon une vision plus légère :

Obama & Hu Jintao

sniker = ricanement

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Morale ou prospérité , il faut choisir.

Après avoir découvert dans Le divin marché Bernard de Mandeville, j’ai continué à lire sur ce monsieur.

D’après Wikipedia il soutient qu’une société ne peut avoir en même temps morale et prospérité et que le vice, entendu en tant que recherche de son intérêt propre, est la condition de la prospérité.

Cela nous ramène à notre discussion avec CriCri sur l’intérêt ou pas de vendre des Airbus et des centrales nucléaires à la chine. L’argument qui veut que si c’est pas nous qui le faisons d’autres prendront notre place est justement une illustration de ce que dit Mandeville.
Reste à définir qu’elle serait l’attitude morale à avoir sur ce sujet.
Le refus de dialogue avec la Chine parce qu’elle ne respecte pas les droits de l’homme et nous pique nos emplois ne nous mènerait pas loin. Si on ne devait pas parler avec tout ceux qui ne pensent pas comme nous finiraient un peu seul.
Par contre laisser nos valeurs aux vestiaires quand on va en Chine est une grosse connerie. La dette américaine est aujourd’hui en partie aux mains des financiers chinois parce que justement des entrepreneurs américains ont voulu être les premiers sur un marché juteux. C’est donc à chaque jour qui passe un peu plus Pékin qui décide de l’avenir économique des Etats Unis. (voir les chiffres en bas de page) Continuer la lecture de « Morale ou prospérité , il faut choisir. »

Leçon d’économie

Une petit conte charmant envoyé par un ami commun Alexandre:

Ça se passe dans un village qui vit du tourisme, mais à cause
de la crise il n’y a plus de touristes.
Tout le monde emprunte à tout le monde pour survivre.

Plusieurs mois passent, misérables.

Arrive enfin un touriste qui prend une chambre.

Il la paie avec un billet de 100€.
Le touriste n’est pas plutôt monté à sa chambre que l’hôtelier
court porter le billet chez le boucher, à qui il doit justement cent euros.
Le boucher va aussitôt porter le même billet au paysan qui l’approvisionne en viande.
Le paysan, à son tour, se dépêche
d’aller payer sa dette à la prostituée à laquelle il doit quelques passes.
La prostituée se rend à l’hôtel pour rembourser l’hôtelier qu’elle ne payait plus quand elle prenait une chambre à l’heure.

Comme elle dépose le billet de 100€ sur le comptoir, le touriste
qui redescend dit à l’hôtelier que la chambre ne lui convient pas.
Il ramasse son billet et disparaît.
Rien n’a été dépensé, ni gagné, ni perdu. N’empêche que plus personne dans le village n’a de dettes.

N’est-ce pas ainsi qu’on est en train de résoudre la crise mondiale?

L’entreprise appartient à l’actionnaire. Seulement ?

Pour faire suite à l’article Tranches de vie d’un vrai salaud j’ai trouvé un blog qui apporte un éclairage différent.
Le titre : “L’actionnaire, ennemi de l’entrepreneur”.

L’auteur écrit que comme l’indique Wyser-Pratte:  Une entreprise appartient à l’actionnaire.

Il explique que les français et Sarkozy en tête, veulent opposer le vilain actionnaire et le gentil entrepreneur, alors que les deux sont indispensables.

A partir du moment ou un entrepreneur va en bourse, il cède une partie de son entreprise à d’autres : les actionnaires. Ceux-ci ont des droits bien légitimes que Wyser-Pratte défend.

Ce qui m’intéresse derrière ce raisonnement parfaitement juste, c’est les non-dits et les oubliés.

En effet, cette approche laisse à penser que l’actionnaire investi de façon pérenne dans l’entreprise. On imagine le petit actionnaire, père de famille, qui risque de perdre son petit capital , durement acquis à la sueur de son front !!!, à cause de l’incurie des dirigeants de l’entreprise.

La réalité est tout autre , Monsieur Wyser-Pratte ne travaille pas pour ces petites gens, mais pour des investisseurs professionnels qui ont rarement comme objectif principal le réussite de l’entreprise sur le long terme, mais plutôt les bénéfices à court terme qu’ils peuvent en tirer.

Ce qui nous amène à un grand absent de ce couple si idyllique :  le salarié de l’entreprise. Car avant d’être une valeur virtuelle en bourse, sujette à toutes les fluctuations, l’entreprise est un groupe d’humains qui eux inscrivent leur vie dans le long terme.

Donc quand l’auteur du blog nous fait l’éloge du “pouvoir régulateur de l’actionnaire”, j’aimerais aussi voir apparaître le pouvoir régulateur des salariés.

Le blog en question: http://www.sarkostyle.org/2008/10/economie-relle.html

Blues de la musique, blues de la société, blues du peuple

Ne nous voilons pas la face, le business de la musique ressemble par certains aspects à un vrai champ de ruines. Rien ne sera plus jamais comme avant. L’affaire Radiohead n’est qu’une des nombreuses répliques d’un séisme qui secoue toute l’industrie du phonogramme et dont l’épicentre se situe manifestement à Londres, une nouvelle fois.

Je me demande si le parallèle avec les sixties ne va pas plus loin. Nous sommes en train de vivre une nouvelle révolution musicale. Qui peut le nier ? Et c’est probablement ce qui provoque la réaction des forces les plus conservatrices du marché et de la société. Surveillons, filtrons, punissons ! C’est la seule réponse qu’elles sont capables d’apporter aux mutations en cours, avec pour seul souci de préserver l’ordre établi, au mieux de certains intérêts.

“La musique a toujours été, dans l’histoire, avant-gardiste des grandes évolutions politiques et économiques”, rappelle sur son blog Phil Axel, dans une note consacré à son nouvel ouvrage (La révolution musicale, “libérté, égalité, gratuité”), à paraître le 23 novembre prochain. Jacques Attali, qui en signe la préface, l’avait déjà mis en évidence dans un essai sur la musique populaire (Bruits), paru pour la première fois en 1973.

Dans quelle mesure le champ de ruines de l’industrie musicale n’est-il pas, finalement, le reflet du champ de ruine de la société toute entière ? Une société confrontée à de multiples urgences, qui va devoir se préparer à enchaîner Grenelle sur Grenelle.

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