L’enfer est pavé de bonnes intentions (version écologique)

Il y a quelques semaines j’avais découvert à mon plus grand effarement que l’implantation d’éoliennes pouvait avoir des effets néfastes sur l’ environnement en terme de rejet de CO2.

Mais ce soir, je découvre que le prochain danger pour la planète est sans doute notre volonté de vouloir absolument développer de façon excessive les biocarburants.

Cela semble tout a fait paradoxal, mais pas si compliqué que cela à comprendre.

Si pour produire des biocarburants nous défrichons de façon excessive, si nous gaspillons cette matière première de plus en plus rare qu’est l’eau, si nous recourons de façon massive aux engrais et pesticides pour faire pousser toutes ces céréales , et enfin si nous ne conservons plus suffisamment de terres pour nous nourrir, alors malgré nos bonnes intentions nous aurons aggraver notre cas.

Le petit extrait (2m45) suivant explique tout cela mieux que moi.

le danger des biocarburants

Le livre du gars qui parle

On s’aperçoit que la lutte contre le réchauffement climatique est une matière bien subtile, pavée de fausses vérités et que là encore les solutions trop simples ne sont pas les bonnes.

TOTAL: L’énergie est notre avenir, économisons-la !

Le dernier slogan de Total qu’on peut entendre à la radio ou voir sur tous les supports de communication de la société.

La phrase est simple est efficace. Dites par n’importe qui, elle peut être classée sous la rubrique “bon sens”.

On peut même l’imaginer comme une réplique dans un film de science fiction. Le commandant d’un vaisseau inter galactique termine son discours au départ d’un long voyage d’exploration par cette phrase plein de bon sens.

Plus proche de nous on pourrait imaginer un responsable du PNUE (

Programme des Nations Unies pour l’environnement faire ce genre de déclaration.
Par contre, lors d’une assemblée générale du groupe Total, j’imagine bien que la première partie de la phrase puisse être utilisée.

“L’énergie est notre avenir, et pour augmenter a rentabilité de notre groupe, nous devons accroitre sa consommation.”

C’est bien là que je voulais en venir, réunir dans une même phrase sur l’énergie les mots Total et économie relève de l’oxymore.

Encore une belle démonstration du talent des communicateurs d’aujourd’hui .

Cela nous ramène d’autres oxymores à la mode :

le développement durable .

Croissance écologique.

Mais gardons ceux-ci pour d’autres posts 😉

Le téléphone portable tendance écolo

Nokia présente un concept de téléphone truffé de capteurs, capable d’analyser la pollution de l’air. Il redonne une nouvelle vie plus verte à son fameux 3310. Pour les fabricants high-tech, l’écologie devient un argument de vente.

Pour les details sur le capteur.

Au cours de la présentation du modèle, Nokia en a profité pour rappeler « sa sensibilité aux problèmes de l’environnement et son engagement pour conduire de nouvelles initiatives dans l’industrie de la mobilité ».

J’ai quand même du mal à comprendre comment on peut concillier toutes ses bonnes intentions avec les impératifs de rentabilité qui veulent que le client remplace son portable le plus souvent possible.

Source

La maison brûle et nous regardons ailleurs

http://www.alternatives-economiques.fr/la-maison-brule—_fr_art_47_4866.html

Tu ne dois pas avoir l’article en entier (faut être abonné) mais je te met les passages les plus croustillants. Suivront mes commentaires. J’attends aussi bien sur les tiens.

“La timidité des gouvernements à agir ne s’explique pas seulement par la pression des lobbies industriels, elle tient aussi à la rigidité de nos organisations économiques, sociales et urbaines, et aux bouleversements qu’implique nécessairement le passage à des modes de production et de consommation plus durables. De ce point de vue, il y a une grande hypocrisie à se désoler du refus du citoyen de “base” d’accepter les sacrifices propres à sauver la planète.”

“Certains proposent pour ce faire d’entrer en décroissance, un mot d’ordre avancé par les écologistes les plus radicaux. Ce courant est issu d’une critique du développement apparue dans les années 70, qui récusait aussi bien le productivisme capitaliste que celui du socialisme réel, inscrits tous deux dans une conception du progrès héritée du scientisme positiviste du XIXe siècle, selon laquelle toujours plus signifie nécessairement toujours mieux. Les partisans de la décroissance affirment que la rupture avec nos modes de production et de consommation actuels n’est pas seulement nécessaire, mais souhaitable. Le bien-être de tous en serait mieux servi.”

“Or, la décision démocratique est victime d’un triple handicap, à la fois temporel, spatial et social. Temporel, parce que le temps du politique n’est pas à la mesure des enjeux. Les responsables politiques, soumis (et heureusement!) au verdict fréquent des électeurs, sont peu enclins à agir pour éviter des risques dont la manifestation sera lointaine. D’où le rôle essentiel de la mobilisation citoyenne pour forcer les politiques à l’action.
Le handicap est aussi spatial: l’Etat-nation centré sur son territoire demeure le principal acteur politique sur notre planète. Alors que nous sommes confrontés à des problèmes globaux, il n’existe aucune autorité environnementale à l’échelle mondiale, alors qu’il en existe en matière financière ou commerciale avec le Fonds monétaire international et l’Organisation mondiale du commerce. Ce qui incite peu les différents acteurs à agir pour le bien commun. Pourquoi engager des actions coûteuses pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre si les autres n’en font pas autant? Là encore, le rôle des organisations non gouvernementales peut être essentiel pour forcer nos dirigeants à s’entendre.
Enfin, troisième handicap qui pèse sur la décision démocratique: la question sociale. Comment mettre en oeuvre des modes de production et de consommation économes en ressources dans un monde où les richesses sont aussi inégalement réparties au sein des nations comme entre nations? On n’y parviendra pas sans rendre le monde moins inégal et plus solidaire. D’où l’importance des transferts Nord-Sud pour maîtriser le changement climatique ou le souhait d’un New Deal écologique avec le Sud. Le problème se pose également à l’intérieur de chaque pays. La “maison brûle” donc, mais les idées ne manquent pas pour éteindre le feu. Reste à arrêter de “regarder ailleurs”…”

La sobriété heureuse, une utopie ?

Consommer moins, consommer mieux pour être heureux ? « Je préfère, dit-il, résoudre mes propres besoins et ceux de ma famille et me libérer du temps pour être, plutôt que de courir à accumuler de l’argent. Un être humain dans son accomplissement ne peut pas être seulement dans l’avoir. »

La sobriété heureuse implique donc, pour lui, d’apprendre « à équilibrer la nécessité d’avoir tout en nourrissant sa dimension intérieure, souvent niée ou occultée par des compensations aléatoires qui cherchent à combler un vide qui n’est jamais comblé. C’est pour cela que l’abondance et l’insatisfaction vont ensemble ». D’après lui, c’est faire le choix d’une modération de nos besoins et de nos désirs. Comme un art de vivre, une quête de sens et de cohérence.

Pierre Rabhi est à l’honneur dans le film de Coline Serreau “Solutions locales pour un désordre global“. Agriculteur, écrivain et penseur français d’origine algérienne, il est l’initiateur de l’agro-écologie ce qui lui a valu de participer à l’élaboration de la Convention des Nations Unies pour la lutte contre la désertification. Dans son nouveau livre publié par Actes Sud, le fondateur du mouvement “Colibris” (dont l’objectif est de donner à chacun les moyens d’agir pour changer de modèle de consommation) signe un plaidoyer pour l’émergence de nouveaux modèles de société fondés sur la sobriété heureuse, l’autonomie, la coopération et la compassion.

Références : Vers la sobriété heureuse de Pierre RABHI – Éditeur : Actes Sud – Parution : 07/04/2010 – 144 pages – EAN13 : 9782742789672 – Prix public : 15 €

Alors, utopie ou dystopie ?

Environnement: Qu’en pensez vous ?

Je suis partagé par l’article suivant.

http://www.telos-eu.com/2007/06/changement_climatique_des_perm.php#more

A la première lecture , j’etais outré. C’est encore les pauvres qui vont trinquer, alors que les riches continueront à vivre comme avant.

D’un autre côté, je me dis que si on ne nous prends pas par là ou ca fait mal, le fric, rien ne va changer.

Je me dis aussi que si vraiment tout le monde est logé à la même enseigne, c’est à dire sans un système de dérogations et de passe droits dont nous  français nous avons souvent le secret, ca peut peut être marcher.

Si les transports deviennent chers pour tout le monde, nos vies vont se réorganiser: plus de mobilité professionnelle excessive (du genre deux jours à Parsi par semaine), plus de télétravail.
Enfin des produits locaux dans les supermarché …

Bon je m’arrête là, c’etait juste pour lancer le sujet pour un repas la semaine prochaine

Jean Ziegler : we feed the world

Comme il était évoqué dans l’extrait de radio de l’article sur les biocarburants L’enfer est pavé de bonnes intentions (version écologique) , j’ai recherché des infos sur ce Bonhomme Jean Ziegler. rapporteur de l’ONU pour le droit à l’alimentation

J’ai aussi trouvé un site de la presse suisse , son pays , sur la rapport qu’il vient de remettre:

L’article est très court et en français. Quelques point forts:

  • Craignant une «hécatombe», le rapporteur de l’ONU pour le droit à l’alimentation demande un moratoire de cinq ans sur la production des biocarburants à partir de plantes vivrières.
  • Le rapporteur souligne que pour faire le plein d’une voiture au biocarburant, soit 50 litres, il faut environ 200 kilos de maïs, quantité qui permet de nourrir une personne pendant un an.

Le Brésil conteste évidemment ses conclusions alors que les ONG telles que Greenpeace les approuvent : sur le même site suisse