TOTAL: L’énergie est notre avenir, économisons-la !

Le dernier slogan de Total qu’on peut entendre à la radio ou voir sur tous les supports de communication de la société.

La phrase est simple est efficace. Dites par n’importe qui, elle peut être classée sous la rubrique “bon sens”.

On peut même l’imaginer comme une réplique dans un film de science fiction. Le commandant d’un vaisseau inter galactique termine son discours au départ d’un long voyage d’exploration par cette phrase plein de bon sens.

Plus proche de nous on pourrait imaginer un responsable du PNUE (

Programme des Nations Unies pour l’environnement faire ce genre de déclaration.
Par contre, lors d’une assemblée générale du groupe Total, j’imagine bien que la première partie de la phrase puisse être utilisée.

“L’énergie est notre avenir, et pour augmenter a rentabilité de notre groupe, nous devons accroitre sa consommation.”

C’est bien là que je voulais en venir, réunir dans une même phrase sur l’énergie les mots Total et économie relève de l’oxymore.

Encore une belle démonstration du talent des communicateurs d’aujourd’hui .

Cela nous ramène d’autres oxymores à la mode :

le développement durable .

Croissance écologique.

Mais gardons ceux-ci pour d’autres posts 😉

Le monde, dans l’indifférence générale, est en train d’épuiser ses ressources en minéraux rares

De quelle rareté s’agit-il ? De celle concernant des minerais et métaux rares utilisés de plus en plus abondamment dans les technologies modernes, celles sur lesquelles on compte précisément pour remplacer les technologies anciennes et pour développer de nouveaux usages faisant un large appel aux télécommunications, aux automatismes et au virtuel. Quand on parle de rareté, il faut évidemment parler d’une rareté relative et non d’une rareté absolue, Aucun géologue sérieux ne nierait la possibilité de trouver du rhodium, du gallium ou du germanium sous les glaces de l’antarctique ou à grande profondeur sous terre. Mais les coûts d’extraction seraient tels, avec les méthodes actuelles, que de telles réserves n’auraient qu’un intérêt théorique. Les produits en question sont non seulement de plus en plus rares, mais gaspillés, en ce sens qu’aucun effort de récupération n’est aujourd’hui organisé à l’échelle suffisante. Par ailleurs, ils ne peuvent pas être produits de façon synthétique. Prenons l’exemple du platine, qui constitue un composant indispensable aux pots catalytiques et aux piles à combustibles. Avec le développement d’une industrie automobile dite propre, les réserves de platine seront épuisées d’ici 15 ans. Il en est de même de l’indium, utilisé pour la réalisation des écrans plats, du tantalum utilisé dans les téléphones portables, de l’hafnium pour les puces électroniques, du gallium pour les cellules solaires et les LEDs, du germanium dans les semi-conducteurs…D’autres minerais ne sont pas considérés comme aussi rares, mais ils le deviennent rapidement. Citons le plomb, le nickel, l’étain, le zinc l’argent et l’antimoine, sans mentionner le cuivre et l’uranium dont les réserves économiquement exploitables se réduisent rapidement.

Nous ferons pour terminer ce sombre diagnostic une réflexion qui ne surprendra personne : les pays européens, si préoccupées par le problème de l’énergie, ignorent superbement des défis qui risquent de compromettre leur développement économique bien plus tôt et bien plus sévèrement que ne le fera la raréfaction du pétrole et du gaz.

http://www.automatesintelligents.com/edito/2007/juin/edito.html

Tout savoir sur la communication/propagande

Deux documentaires à vous recommander si vous ne les avez pas déjà vus. le thème : la communication ou comme on la nommait autrefois la propagande

le plus récent est passé sur Arte “Propaganda : La fabrique du consentement” et encore disponible sur dailymotion. Pour une présentation rapide sur lemonde

“Century of the Self”, un documentaire de la BBC sur le même sujet disponible sur youtube en VO sous titrée. Pour une présentation des épisodes voir ici

Morale ou prospérité , il faut choisir.

Après avoir découvert dans Le divin marché Bernard de Mandeville, j’ai continué à lire sur ce monsieur.

D’après Wikipedia il soutient qu’une société ne peut avoir en même temps morale et prospérité et que le vice, entendu en tant que recherche de son intérêt propre, est la condition de la prospérité.

Cela nous ramène à notre discussion avec CriCri sur l’intérêt ou pas de vendre des Airbus et des centrales nucléaires à la chine. L’argument qui veut que si c’est pas nous qui le faisons d’autres prendront notre place est justement une illustration de ce que dit Mandeville.
Reste à définir qu’elle serait l’attitude morale à avoir sur ce sujet.
Le refus de dialogue avec la Chine parce qu’elle ne respecte pas les droits de l’homme et nous pique nos emplois ne nous mènerait pas loin. Si on ne devait pas parler avec tout ceux qui ne pensent pas comme nous finiraient un peu seul.
Par contre laisser nos valeurs aux vestiaires quand on va en Chine est une grosse connerie. La dette américaine est aujourd’hui en partie aux mains des financiers chinois parce que justement des entrepreneurs américains ont voulu être les premiers sur un marché juteux. C’est donc à chaque jour qui passe un peu plus Pékin qui décide de l’avenir économique des Etats Unis. (voir les chiffres en bas de page) Continuer la lecture de « Morale ou prospérité , il faut choisir. »

Le monde des systèmes et des supersystèmes cognitifs. Conflits et coopérations. Vers le post-humain.

Encore un super article passionnant avec pleins de concepts indispensables à une vision lucide du monde. La totalité en deuxième partie.

Le modèle de soi qui donne à un système cognitif toute sa puissance compétitive est différent. Il est doté d’une propriété qui lui ouvre au moins virtuellement des possibilités innombrables, celle de pouvoir contribuer à la formulation d’hypothèses s’affranchissant des expériences précédemment vécues par le système. C’est précisément en cela que réside la capacité du système cognitif, non pas de s’affranchir des déterminismes, mais de faire des hypothèses ne tenant pas compte des déterminismes déjà expérimentés et mémorisés.

Le fait que le modèle du soi propre au système cognitif échappe aux déterminismes linéaires et puisse formuler des hypothèses sur un mode presque aléatoire permet au cerveau d’abord, au corps tout entier du système cognitif ensuite, de se comporter dans le monde réel en machines à inventer. Le bénéfice en terme de compétitivité de l’émergence d’une telle propriété a été immédiat. Le cerveau du système cognitif, enrichi par le modèle (imaginaire ou halluciné) d’un soi pouvant librement imaginer de modifier le monde afin de le transformer a priori, est devenu un compétiteur redoutable à l‘égard des systèmes non cognitifs qui n’évoluent que beaucoup plus lentement et le plus souvent a posteriori seulement d’un évènement perturbateur.

Ces deux petits extraits m’ont poussés à la réflexion suivante : l’avantage de l’espèce humaine sur toutes les autres formes de vies connues est sa double capacité à transmettre un savoir sous forme de traditions et de remettre en question à chaque génération ces mêmes traditions. Ces deux facultés qui s’opposent et se complètent, la nouveauté devenant la tradition de la génération suivante, assurent une adaptation permanente des humains à leur milieu, même s’ils sont la cause des boulversements de leur environement.

Les systèmes cognitifs assemblés en SSC (super systèmes cognitifs) ont très vite, nous l’avons indiqué précédemment, exporté sur des réseaux de supports physiques externes à eux un certain nombre de représentations du monde, construites initialement dans les cerveaux des systèmes cognitifs individuels et s’étant révélées efficaces pour contribuer à la survie de ces systèmes. C’est ce mécanisme qui a donné naissance aux mémoires sociales les plus variées, depuis les mythes jusqu’aux programmes éducatifs enseignés dans les écoles. Si les contenus de ces mémoires ont été conservés et améliorés, ce n’était pas par ce qu’ils étaient vrais dans l’absolu (notion qui n’a pas de sens dans l’approche retenue ici) mais parce qu’ils étaient les plus propres à faciliter la survie des groupes et des individus qui s’y référaient. C’est ainsi que les mythes fondateurs, croyances religieuses et superstitions diverses sont apparus et ont continué à se développer du fait des références utiles à la survie qu’ils apportent aux systèmes cognitifs individuels et aux SSC. Ceci en dépit du fait que ces mythes, au regard des critères de la scientificité que nous allons présenter ci-dessous, ressemblent à des “mensonges ” ou tout au moins des illusions.

J’aime beaucoup cette explication de l’utilité des illusions! Cela parrait effectivement tellement logique!

Les contenus des mémoires scientifiques ne sont pas plus « vrais » au sens ontologique que ceux des mémoires mythologiques. Ils sont seulement plus efficaces puisqu’ils représentent la globalisation réutilisable par tous d’un nombre considérable d’expériences « réussies ». Autrement dit, ils contribuent à construire un monde que l’on pourrait dire scientifique ou rationnel qui se superpose au monde naturel et qui le modifie en permanence dans la mesure où la machine à inventer des SSC continue à fonctionner sur le mode de la production de contenus scientifiques.

J’ai envie de me revendiquer comme un représentationiste! Il n’existe pas de réel en soi. Seulement des représentations créées à partir de nos perceptions. On invente un modèle du monde qui nous sert d’environement d’interaction. Et l’on revoit ce modèle à chaque fois que nécessaire pour qu’il colle à à nos sensations. Ce processus nous permet de nous optimiser et améliorer nos chances de survie.

Les systèmes cognitifs sont en compétition les uns avec les autres. En simplifiant on dira qu’une première lutte pour la survie oppose les SSC scientifiques aux SSC privilégiant des représentations mythologiques. Vu l’efficacité des représentations scientifiques, on pourrait penser que les premiers l’emporteront inévitablement sur les seconds. Mais les connaissances scientifiques, bien qu’étendues, ne peuvent suffire à répondre à toutes les questions que les cerveaux des systèmes cognitifs se posent sur le monde. Donc, au sein même des SSC scientifiques persistent avec succès des représentations mythologiques dont s’inspirent beaucoup d’individus. Elles sont transmises tout naturellement par les langages, qui sont les vecteurs, non seulement des contenus de communication scientifique, mais de la prolifération d’entités informationnelles réplicantes n’ayant rien de particulièrement rationnel et que l’on désigne par le terme de mèmes.

Mais il y a un défaut à ce processus d’optimisation. Notre besoin d’avoir un modèle qui répond à toutes les questions nous pousse à croire à n’importe quoi plutot que d’admettre notre ignorance. C’est tellement simple et évident comme explication du fait religieux! Renforcé par notre mimétisme sociale, la modélisation a ses défauts qui vont à l’encontre de l’efficacité.

Par ailleurs et surtout, les corps et cerveaux des individus ou systèmes cognitifs individuels qui se regroupent au sein des SSC scientifiques ne sont pas entièrement dédiés à la construction de représentations scientifiques du monde. Quand il s’agit de corps biologiques (et non de corps artificiels), leurs héritages génétiques provenant de millions d’années d’évolution les laissent sensibles à des motivations qui peuvent venir en contradiction avec la rationalité scientifique (par exemple la défense exacerbée du territoire et la haine de l’autre considéré comme un rival). Au sein même de ceux des SSC que l’on pourrait globalement considérer comme des sociétés scientifiques ou technoscientifiques, les contenus de mémoire mythologiques réactivés en permanence par des héritages génétiques ou épigénétiques persistants depuis le fond des âges peuvent être bien plus nombreux que les contenus de mémoire provenant de la construction scientifiques. Les SSC à ciment principalement traditionaliste ou mythologique, dont certains sont aussi en partie des SSC scientifiques, sont finalement aussi puissants, en termes d’affrontement physique, que les SSC à ciment principalement scientifique. L’issue des conflits darwiniens pour la survie qui les oppose n’est donc pas prévisible.

C’est tellement vrai! Quand on voit de grands scientifiques de renom qui font appel au spiritualisme, à dieu ou même l’âme pour expliquer ce qu’ils échouent à comprendre, on voit bien à l’oeuvre ce mécanisme de modélisation.

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Management 2.0

Management 2.0 : Wikio, l’entreprise sans murs
[ 10/04/08  – 14H48  Enjeux-Les Echos   ]
Pierre Chappaz, patron du portail d’information Wikio, est un adepte convaincu du télé-travail et du management à distance. Un management dit “2.0”, moins hiérarchique, qui prend mieux en compte l’individu, s’appuie sur des pratiques collaboratives et exploite les technologies de la communication.  
Entretien : Comment manager plus de 30 personnes réparties dans toute l’Europe depuis les bords d’un grand lac européen, un hall d’aéroport ou un web café californien ? Quels profils embaucher ? Et comment concilier vie professionnelle et vie privée ? Pierre Chappaz répond à Anne-Laurence Fitère : personnalité reconnue de l’Internet, après avoir créé Kelkoo en 1999, il a lancé et dirige le portail d’information Wikio, tout en soutenant d’autres entreprises et projets.

Durée vidéo: 10min40

http://www.lesechos.fr/management/video/300256093.htm

Echolocation : les hommes peuvent eux aussi voir avec les oreilles !

Comme les chauves-souris et les dauphins, les humains pourraient repérer les obstacles grâce à un sonar naturel en utilisant… leur langue. Bien plus maladroitement, bien sûr, mais avec de bons résultats. Le fait était déjà connu mais des scientifiques espagnols ont étudié le phénomène de plus près.

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INTERVIEW de Kazuo Chiba, un (véritable) maitre moderne du budo.

 

Interview with Kazuo Chiba (1)

As a young man of eighteen, Kazuo Chiba took one look at a photograph of Morihei Ueshiba in a book and knew that his search for a true master of budo had ended. Now 8th dan and chief instructor at the San Diego Aikikai, Chiba recounts episodes from his years as an uchideshi, and provides a detailed explanation of the concept of shu-ha-ri, as well as explaining his own view of the modern aikido world.

Aikido Journal: Sensei, I understand that you began martial arts with judo and later switched to aikido. Perhaps you could tell us about the way things were in those days?

T.K. Chiba Sensei

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