Le divin marché

Est ce que la société libérale n’est pas en train de nous enfermer dans une logique de l’argent et de l’égoïsme.

Interview de Dany-Robert Dufour qui a écris :

Le Divin Marché : La révolution culturelle libérale

 

L’auteur cite Bernard de ManDeville qui énonçait “Les vices privées font la vertus publique.”

Sa thèse principale est que les actions des hommes ne peuvent pas être séparées en actions nobles et en actions viles, et que les vices privés contribuent au bien public tandis que des actions altruistes peuvent en réalité lui nuire. Par exemple, dans le domaine économique, il dit qu’un libertin agit par vice, mais que « sa prodigalité donne du travail à des tailleurs, des serviteurs, des parfumeurs, des cuisiniers et des femmes de mauvaise vie, qui à leur tour emploient des boulangers, des charpentiers, etc. ». Donc la rapacité et la violence du libertin profitent à la société en général.

Il inspira mon “grand ami” Adam Smith.

Dany Robert Dufour explique que la liberté est une ennemie du marché qui veut nous connaitre pour mieux nous offrir tous les biens qu’il peut produire

Nous ne sommes pas individualistes mais égoïstes.

Cette égoïsme facilite la constitution de grand troupeau que l’on peut mener ou on le souhaite.

On abouti à la création d’un être nouveau qui ne s’appartiennent plus. La morale s’estompe pour faire la place à une recherche de la jouissance à tout prix.

On crée une économie de jouissance au lieu d’un économie de désir. Le désir est toujours inassouvi et permet de se surpasser, la jouissance est sans lendemain, elle n’est au mieux qu’une répétition

La visée du siècle des lumières était que chacun puisse oser penser par lui même. C’est cela le véritable égoïsme

Le divin marché (Europe1) (mp3). (7 minutes)

Je trouve que son analyse donne un peu souvent dans le cliché, sans apporter vraiment de solutions, mais il y a quand  même quelques idées sympa. Surtout les idées de ce Bernard de Mandeville qui permettent de quasiment tout justifier.

Je peux avoir des actions contraires à la morale, mais dont les conséquences après coup s’avèreront bénéfiques. Une sorte de moralité par la bande 😉

Je truande dans la file d’attente pour que les organisateurs s’aperçoivent du problème et mettent en place un système plus efficace.

Je vole dans les supermarché ce qui provoque l’embauche de vigiles supplémentaires.

Y a vraiment un côté pervers à fouiller …

Une réponse sur “Le divin marché”

  1. C’est marrant que tu parle de ça, car effectivement cette négativité positive a été mon crédo pendant un moment avec la phrase "D’un mal, un bien". Le problème survient lors qu’il faut faire des choix, car tout se vaut alors. On rentre dans le subjectif pur, où il n’y a plus ni de bien ni de mal, mais que des choix. Par delà le bien et le mal comme dirait un célèbre moustachu allemand.
    Pour en revenir au début de ton article, l’individualisme est une conséquence de la démocratie comme l’a si bien montré Tocqueville. Quand à l’égoïsme, il est dans nos gènes d’après Richard Dawkins ("Le gène égoïste"). La recherche de la jouissance n’est pas non plus un mal en soit, mais effectivement si cette quête se fait à tout prix, on risque fort de payer un petit plaisir d’un plus grand déplaisir plus tard. On retrouve "l’intérêt bien compris" qui veut que l’homme soit un être raisonable et qu’il fasse un calcul des plaisirs. Une sorte de minimaxage, minimum de déplaisir pour un maximum de plaisir. Le problème se pose quand ce sont les autres qui payent le déplaisir de ton plaisir. Ou plutot quand tu paye le plaisir des autres par ton propre déplaisir. De Madeville te répondrait surement que cela te poussera à te révolter et à contruire une société plus juste :-)…

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