Le point de vue bouddhiste est intéressant: Il considère la vérité comme un composante d’un concept plus large : La parole parfaite.
Je crois que le sujet devient alors plus facile à aborder car on sort d’un débat trop théorique.
Dans les textes bouddhiques la Parole Parfaite est habituellement décrite comme une parole qui est véridique, qui est affectueuse, qui est serviable et utile, et qui favorise la concorde, l’harmonie et l’unité.
LA VERITE
[…]
Mais savons-nous vraiment ce que veut dire dire la vérité ? […] Dire la vérité ne signifie pas seulement s’attacher à la précision factuelle, à dire que ce vêtement est jaune et que ceci est un microphone. Ceci n’épuise pas le concept de véracité. La précision factuelle est bien entendu importante. C’est un des éléments de la véracité, et nous ne pouvons pas l’ignorer. Mais ce n’en est pas la totalité.
[…]
La véracité est aussi psychologique, aussi spirituelle. A côté de la précision factuelle, dire la vérité implique aussi une attitude d’honnêteté et de sincérité. Cela implique de dire ce que nous pensons réellement. Vous ne dites pas la vérité si vous ne dites pas toute la vérité, si vous ne dites pas ce qui est réellement dans votre cœur et dans votre esprit —ce que vous pensez réellement, voire ce que vous ressentez réellement. Si vous ne faites pas cela vous n’êtes pas sincère, vous ne communiquez pas réellement.
[…]
Mais alors, une autre question se pose : savons-nous vraiment ce que nous pensons ? Savons-nous vraiment ce que nous ressentons ? La plupart d’entre-nous vivons, ou existons, dans un état de confusion, de perplexité, de chaos, de désordre mental chronique. Il se peut que nous répétions, quand l’occasion se présente, ce que nous avons entendu, ce que nous avons lu.
[…]
Mais nous faisons tout cela sans réellement savoir ce que nous disons. Comment pouvons-nous donc vraiment dire la vérité ? Puisque nous ne savons pas réellement ce que nous pensons, comment pouvons-nous être véridiques ?
[…]
Si nous voulons dire la vérité dans un sens intégral, au moins dans un sens plus complet que ce qui est généralement compris, nous devons clarifier nos idées. Nous devons introduire quelque ordre dans ce chaos intellectuel qui est le nôtre.
[…]
Ceci signifie que nous devons être complètement honnêtes avec nous-mêmes. Ceci signifie que nous devons nous connaître. Si nous ne nous connaissons pas, dans nos profondeurs comme dans nos hauteurs, si nous ne pouvons pénétrer dans les profondeurs de notre être et être vraiment transparents à nous-mêmes, s’il n’y a pas de clarté ou de lumière intérieure — alors nous ne pouvons dire la vérité.
[…]
En y réfléchissant nous pourrions avoir à admettre que la plupart d’entre-nous traversons la vie, année après année, de l’enfance ou au moins de l’adolescence jusqu’à la vieillesse, sans peut-être être capables une fois au moins de dire la vérité dans le sens le plus large et le plus clair de ce terme tant abusé.
[…]
L’ Affection
[…]
Parler avec affection ou avec amour signifie dans ce contexte dire la vérité dans son intégralité, avec une prise de conscience complète de la personne à qui vous parlez. Combien d’entre-nous peuvent-ils faire cela ? Si nous y pensons nous réaliserons que quand nous parlons à des personnes, en général nous ne les regardons pas.
[…]
Nous voyons généralement les gens en termes de nos propres réactions émotionnelles envers eux. Nous avons envers eux une certaine réaction émotionnelle, et puis nous attribuons cette réaction émotionnelle envers eux comme étant une de leurs qualités. Si par exemple une personne fait ce que nous aimerions qu’elle fasse, alors nous disons qu’elle est bonne, gentille, serviable, etc. Ainsi nous ne communiquons pas réellement avec cette personne particulière. Ce qui se passe réellement, la plupart du temps, c’est que nous communiquons, ou essayons de communiquer, ou prétendons communiquer, avec nos propres projections mentales.
[…]
C’est particulièrement le cas de ceux qui nous sont — à ce que l’on prétend — proches et chers. Parents et enfants, frères et sœurs, maris et femmes se connaissent très rarement les uns les autres
[…]
Si nous connaissons vraiment cette autre personne nous saurons ce dont elle a besoin — ce qui est bien différent de ce que nous pensons qu’elle devrait avoir parce que cela serait bon pour nous si elle l’avait, ce qui est ce que la plupart des gens entendent par « savoir ce qui est bon pour les autres ». Savoir ce que d’autres personnes ont besoin signifie savoir ce qui est bon pour elles de façon très objective, sans référence à nous-mêmes. Nous saurons alors ce qui doit être apporté, ce qui doit être donné, comment elles doivent être aidées, et ainsi de suite.
[…]
L’Utilité
Nous devrions voir le côté bon, radieux, positif, des choses — et ne pas concentrer notre attention sur le côté négatif. Nous ne devrions pas être trop critiques ou destructifs. Il y a bien sûr un temps pour la critique, et même pour la critique destructive : c’est une activité légitime. Mais la plupart d’entre-nous sommes trop prêts et trop rapides à nous y adonner, négligeant le côté plus positif.
[…]
Nous pouvons au moins être positifs, et appréciatifs de toute bonne chose que nous voyons grandir en l’autre personne, ou émerger d’elle. En tout cas, même si le cas échéant nous donnons quelque instruction, cela ne sera efficace que si nous le faisons dans un esprit serviable, positif et constructif.
[…]
Maintenant, si nous communiquons tel que nous l’avons décrit : si nous disons la vérité, toute la vérité, et rien que la vérité ; si nous parlons avec amour, c’est à dire avec la conscience de l’être de l’autre personne ; si nous parlons de façon à promouvoir le développement de l’autre, de façon à avoir sur l’autre un effet sain et positif ; si nous sommes plus concernés par ses besoins que par les nôtres ; si nous ne projetons pas nos propres états émotionnels, ou ne l’utilisons ou ne l’exploitons pas ; alors le résultat sera qu’en parlant, en communiquant avec une autre personne nous oublierons tout ce qui nous concerne. Ceci nous mène au quatrième et plus élevé des niveaux de Parole Parfaite, ou à la quatrième et dernière étape de la communication.
[…]
l’Harmonie
Même à un niveau ordinaire, quand vous faites pour la première fois connaissance avec quelqu’un, pendant un certain temps vous parlez beaucoup, vous échangez des idées, vous apprenez à vous connaître ; mais dans un sens plus vous vous connaissez, moins il y a à dire. Lorsque la Parole Parfaite culmine dans l’harmonie, dans l’unité et dans la transcendance de soi réciproque, alors en même temps elle culmine dans le silence.
———————————————————————————————————————-
J’ai tiré ce texte d’une description de l’ “octuple sentier” qui est le “mode d’emploi” laissé par Bouddha.
Si un jour ca te tente , j’ai un petit livre très bien sur le bouddhisme.
Je répond point par point sur le premier sujet. Attention j’exprime mon
point de vu. C’est tout. Je ne dis pas que c’est faux!
>LA VERITE
>
>[…]
>Mais savons-nous vraiment ce que veut dire dire la vérité ? […] Dire la
>vérité ne signifie pas seulement s’attacher à la précision factuelle, à
>dire
>que ce vêtement est jaune et que ceci est un microphone. Ceci n’épuise pas
>le concept de véracité. La précision factuelle est bien entendu importante.
>C’est un des éléments de la véracité, et nous ne pouvons pas l’ignorer.
>Mais
>ce n’en est pas la totalité.
>[…]
Evidement c’est incontestable.
>La véracité est aussi psychologique, aussi spirituelle. A côté de la
>précision factuelle, dire la vérité implique aussi une attitude d’honnêteté
>et de sincérité. Cela implique de dire ce que nous pensons réellement. Vous
>ne dites pas la vérité si vous ne dites pas toute la vérité, si vous ne
>dites pas ce qui est réellement dans votre cœur et dans votre esprit —ce
>que
>vous pensez réellement, voire ce que vous ressentez réellement. Si vous ne
>faites pas cela vous n’êtes pas sincère, vous ne communiquez pas
>réellement.
>[…]
La terminologie de sincère ici n’est donc pas la meme que la tienne (sur
l’exemple que tu m’avais donné de ta formation unilog). Mais dans l’absolu
c’est aussi mon point de vu.
>Mais alors, une autre question se pose : savons-nous vraiment ce que nous
>pensons ? Savons-nous vraiment ce que nous ressentons ? La plupart
>d’entre-nous vivons, ou existons, dans un état de confusion, de perplexité,
>de chaos, de désordre mental chronique. Il se peut que nous répétions,
>quand
>l’occasion se présente, ce que nous avons entendu, ce que nous avons lu.
>[…]
C’est la que je decroche. Oui il y a des gens confus. Mais de la à dire que
nous ne sommes pas concient de ce que l’on pense, cela mene à
l’irresposabilité (c’est pas ma faute, je sais pas ce que je fais, je suis
confus, etc…).
De plus, exprimer à haute voix ce que l’on pense et ce que l’on recent
permet justement d’etre sur de ce que l’on pense ou recent. C’est meme
thérapeutique! Cf l’expression “Cracher le morceau”.
> Mais nous faisons tout cela sans réellement savoir ce que nous disons.
>Comment
>pouvons-nous donc vraiment dire la vérité ? Puisque nous ne savons pas
>réellement ce que nous pensons, comment pouvons-nous être véridiques ?
>[…]
Sans en plus rajouter le probleme de la relativité de la vérité (la vérité
c’est ce que je crois sincérement etre vrai), cela pose plus un probleme de
confiance en soi que de la véracité de la vérité exprimée. Puis-je me faire
confiance?!
En plus ce sont des propos particulièrement misogyne, car la methode
d’expression des femmes est justement de commencer à parler sans savoir ou
cela va les mener. Je penses pourtant que c’est une bonne methode car elle
force à formuler sa pensée de manière intelligible.
Je trouve vraiment qu’afirmer “Mais nous faisons tout cela sans réellement
savoir ce que nous disons” c’est y aller un peu fort!!!
>Si nous voulons dire la vérité dans un sens intégral, au moins dans un sens
>plus complet que ce qui est généralement compris, nous devons clarifier nos
>idées. Nous devons introduire quelque ordre dans ce chaos intellectuel qui
>est le nôtre.
>[…]
Ces paroles sont pleines d’évidence mais elle nous renseigne surtout sur
l’état de la personne qui les prononce!
>Ceci signifie que nous devons être complètement honnêtes avec nous-mêmes.
>Ceci signifie que nous devons nous connaître. Si nous ne nous connaissons
>pas, dans nos profondeurs comme dans nos hauteurs, si nous ne pouvons
>pénétrer dans les profondeurs de notre être et être vraiment transparents à
>nous-mêmes, s’il n’y a pas de clarté ou de lumière intérieure — alors nous
>ne pouvons dire la vérité.
>[…]
Je penses qu’il est possible d’exprimer en parole des idées qui ne sont pas
encore parvenues à notre conscient justement en se laissant aller à la
parole. Affirmer que l’on dit des bétises si l’on n’a pas réfléchi avant de
parler est non seulement misogyne (comme je l’ai expliqué ultérieurement)
mais en plus c’est dénigrer les vertues de la paroles. Dommage.
>En y réfléchissant nous pourrions avoir à admettre que la plupart
>d’entre-nous traversons la vie, année après année, de l’enfance ou au moins
>de l’adolescence jusqu’à la vieillesse, sans peut-être être capables une
>fois au moins de dire la vérité dans le sens le plus large et le plus clair
>de ce terme tant abusé.
>[…]
J’ai presque envie de dire le contraire! Car c’est confondre dire la vérité
et dire des bétises! Des bétises peuvent etre vraies!!!
Bon je lis la suite au prochaine caca ;-)!
++C
**************
D’un mal, un bien.
**************