Bien public, bien privé

Encore un extrain d’article que je trouve très interessant.

http://www.alternatives-economiques.fr/les-mots-du-developpement-durable_fr_art_47_4868.html

Lorsque l’être aimé se montre volage, son amour pour vous diminue. Mais lorsque la mère donne naissance à un nouvel enfant, son amour pour le précédent ne se réduit pas. C’est toute la différence entre bien privé et bien public: le fait de partager avec un autre la même affection réduit mon bonheur (ou mon utilité, dans le jargon des économistes) dans le premier cas, mais pas dans le second. La paix est un bien public parce que le fait pour moi d’en jouir ne réduit en rien la capacité des autres à en bénéficier aussi; la voiture est un bien privé parce que je roule d’autant mieux qu’il y a moins de voitures.

Le bien public est non rival – le fait que l’autre en bénéficie ne réduit pas mon utilité – et non exclusif – le fait de partager le même bien n’en réduit pas la qualité et l’intérêt. Le climat est un bien public, tout comme la biodiversité, une monnaie commune et stable, l’urbanisme, la formation ou l’Etat de droit. Mais ces biens publics ne tombent pas du ciel: ils résultent de règles, d’efforts, de compromis, d’interdits ou d’obligations, dont la justification est précisément qu’ils engendrent des effets bénéfiques pour tous.

Hélas, les biens publics mondiaux ont du mal à émerger ou à être préservés lorsqu’ils existent et sont menacés (la biodiversité, le climat…), parce qu’il n’existe pas de gouvernement mondial. Il faut donc s’en remettre à la sagesse des hommes et des institutions internationales, publiques ou privées. Ce qui, on le constate tous les jours, n’est pas gagné, car chaque groupe ou chaque nation, dans cette affaire, tend à refiler aux autres la charge de l’effort, de la contrainte ou des obligations.

Une réponse sur “Bien public, bien privé”

  1. Je trouve cette réflexion très interessante. Cela donne un peu la direction qu’il faut donner pour aller vers le bénéfice du plus grand nombre. L’état doit se concentrer sur le bien public. D’ailleurs le mot république veut dire “la chose publique”. donc par exemple pour les voitures, il est évident que l’état ne doit pas encourager leur utilisation. Alors que dévelipper les transport en commun est vraiment quelque chose qui bénéficie à tous sans pénaliser certain plus que d’autres.
    Je suis sur que l’on pourra utiliser cette notion dans nos réflexions futures. A se garder dans un coin de notre mémoire…

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