http://www.franceculture.com/emission-place-de-la-toile-autopsie-du-bug-2011-02-20.html
Le numéro de février du magazine Science et Vie contient un article tout à fait intéressant. Titré « L’informatique, malade des lignes de code », il s’intéresse à la question des bugs logiciels, soit, pour le dire vite, à ces défauts de programmation qui font qu’un logiciel peut mal fonctionner ou s’arrêter de fonctionner.
Quand ça concerne un logiciel implanté dans nos ordinateurs personnels, ça peut être agaçant, mais guère plus. Quand cela touche des systèmes embarqués (dans un avion par exemple, ou dans du matériel militaire), c’est tout de suite plus ennuyeux. Mais l’intérêt de cette question du bug n’est pas seulement de se faire peur ou de rentrer dans des considérations techniques hyper complexes.
Car au fond, – c’est ce que soulignait cet article -, le problème est double. C’est d’abord l’informatique en tant que discipline. C’est l’écart, vraisemblablement croissant, entre la volonté de construire des logiciels de plus en plus complexes, d’interconnecter des systèmes déjà très compliqués, et notre savoir théorique, qui grandit plus lentement. Mais le problème est aussi, disons-le, philosophique. Il s’agit de notremaîtrise intellectuelle des systèmes que nous créons. Après avoir détaillé les causes, à la fois intellectuelles et industrielles, de la présence des bugs, nous examinons les solutions existantes, et imaginables.